Explicit 09. Santé sexuelle
Ep. 09

09. Santé sexuelle

Episode description

Parfois, l’amour est associé à la sexualité. À travers nos épisodes, on est amené·e·s à parler de sexe, et on voudrait aborder un sujet lié : les IST. C’est un sujet qui peut faire peur, qui peut gêner, qui nous semble encore trop tabou ou honteux. Et pourtant, ce n’est pas très compliqué, et c’est très important !

Dans cet épisode, on répond le plus simplement possible à ces questions : quels sont les risques liés à la sexualité ? Comment limiter ces risques ? Comment en parler ? Nous terminons l’épisode avec un point sur les méthodes de contraception.

Merci au Docteure Hélène Laroche, VIHologue, de s’être assurée qu’on ne disait pas de bêtise dans notre épisode !

Mentionnés dans l’épisode :

Inspiration complémentaire pour l’épisode :

Pour approfondir :

  • Corps, amour, sexualité de Charline Vermont : un livre pédagogique d’éducation à la vie et à la santé sexuelle.
  • Un tableau listant les risques associés aux différents modes de transmission des IST : https://www.ch-bastia.fr/wp-content/uploads/2021/08/tableau-recapitulatif-des-modes-de-transmission-a4.pdf
  • Pour en savoir plus sur la contraception testiculaire, prenez contact avec un collectif proche de chez vous. Par exemple, le collectif francilien : https://zeromillions.lautre.net/ Sur ce site, vous trouverez notamment un document à destination des professionnels de santé (pour donner à votre médecin traitant par exemple), et la liste des collectifs implantés dans toute la France.
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Adèle Bienvenue dans « À tes amours », le podcast qui propose une autre manière d’aborder les relations. Nous sommes Adèle,

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Alexia Alexia

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Sacha et Sacha,

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Adèle et nous allons vous parler notamment d’émotions, de communication, de polyamour et d’autres formes de non-monogamie. Ce podcast s’adresse à toute personne s’interrogeant sur les relations. Nous voilà sur l’épisode qui parle de santé sexuelle. Le sexe peut être une composante des relations amoureuses et comme à peu près toutes les activités, le sexe comporte des risques. Ça, vous le savez déjà. Quels risques exactement et quels sont les moyens de les limiter ? Ce sont des questions qu’il est très important de vous poser et d’aborder avec votre ou vos partenaires. Et aussi à votre médecin ! Nous, on n’est pas du tout médecin, alors on va restituer quelques informations ici, mais on vous encourage à approfondir le sujet de votre côté. Cet épisode comporte quatre parties. En première partie, on fait un point sur les infections sexuellement transmissibles et le dépistage. En deuxième partie, on parle des risques liés à quelques pratiques sexuelles et surtout comment les limiter. En troisième partie, on voit quand et comment aborder ces sujets avec votre ou vos partenaires. En quatrième partie, on parlera de contraception. On a un programme chargé !

1:20

Alexia Petit avertissement avant de commencer. Nous considérons que le genre n’est pas binaire et que les cases « hommes » et « femmes » sont des cases à la fois grossières et obsolètes. Cependant, ces deux catégories restent largement utilisées dans notre société, alors nous allons éventuellement les utiliser. Pardon d’avance pour nos approximations et nos maladresses.

1:42

Sacha Commençons donc par les IST. D’ailleurs, vous connaissez peut-être l’appellation MST. Quelle différence entre IST et MST ? Aucune. En fait, avant, on disait MST pour Maladie Sexuellement Transmissible, mais l’Organisation Mondiale pour la Santé a changé le mot « maladie » en « infection ». C’est pour insister sur le fait qu’on peut être infecté·e sans le savoir, parce que certaines infections peuvent être asymptomatiques. Alors qu’on parle généralement de maladies lorsqu’on a des symptômes, par exemple des démangeaisons ou des boutons. Enfin bref, une IST, ça correspond à la présence dans notre corps d’un micro-organisme ou un virus qui peut provoquer une maladie et qui peut se transmettre à un ou une partenaire lors d’un rapport sexuel.

2:31

Adèle Comme on l’a dit, une IST peut être asymptomatique, et c’est souvent le cas. On peut se dire qu’il n’y a pas de problème dans ce cas. Sauf que peut-être que ça ne fait rien chez vous, mais que votre partenaire, si vous lui transmettez, tombera malade. Une IST peut provoquer des réactions plus ou moins graves. Ça peut être des boutons, des démangeaisons au niveau du sexe, de la fièvre… Il peut y avoir un impact sur la fertilité, et dans le pire des cas, l’IST entraine des complications graves comme des cancers.

2:58

Alexia Certaines infections sont très contagieuses, d’autres moins, et certaines peuvent être transmises si le sang d’une autre personne arrive dans votre corps. Par exemple, une IST peut se transmettre d’une mère à son enfant durant la grossesse. Et pour finir sur les généralités, les techniques de dépistage sont différentes selon les IST. Ça peut être des analyses d’urine, des prises de sang ou des prélèvements localisés, par exemple de la salive ou des prélèvements vaginaux.

3:25

Sacha Question très importante. À quel moment faut-il se faire dépister ? On a trois réponses à cette question. La réponse un, c’est qu’on va se faire dépister si on a été exposé·e à des risques. En gros, si on a eu un rapport sexuel non protégé. Et on aborde le cas des protections dans la partie d’après. Il n’est pas possible de détecter tout de suite si vous avez été infecté·e. Il y a ce qu’on appelle une période d’incubation qui varie selon les IST. La plupart peuvent être dépistées au bout de trois semaines, et pour d’autres, il faut attendre six semaines avant de pouvoir la détecter.

4:01

Adèle La deuxième réponse, c’est qu’on va se faire dépister régulièrement. Un peu comme quand on va chez le dentiste, parce qu’on ne sait jamais. Peut-être qu’on a été moins prudente que ce qu’on croit. Si vous avez plusieurs partenaires sexuels, il est d’ailleurs recommandé de vous faire dépister tous les trois mois. Et même si vous êtes en relation exclusive, il peut y avoir des non-dits ou des tromperies et il vaut mieux vous faire dépister régulièrement.

4:24

Alexia Réponse trois, on va se faire dépister si on veut arrêter d’utiliser des protections, comme le préservatif, avec un ou une partenaire. On parlera un peu plus des protections dans le chapitre suivant. Une petite réponse bonus, juste pour la culture générale, on se fait aussi dépister avant de tomber enceinte.

4:43

Sacha Deuxième question très importante, comment se faire dépister ?

4:47

Adèle Dans les grandes villes, il y a des centres de dépistage anonymes et gratuits. Pour les trouver, vous pouvez par exemple taper dans votre moteur de recherche le nom de votre ville suivi du mot CEGIDD. Ces lettres sont l’acronyme de Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic. On peut y aller sans rendez-vous ou avec, ça dépend des jours et des centres. Certaines associations organisent aussi régulièrement des campagnes de dépistage, alors renseignez-vous et profitez-en pour aller vous faire dépister. Mais sinon, vous pouvez aussi simplement demander à votre médecin une ordonnance de dépistage et aller avec cette ordonnance dans un laboratoire d’analyse quelconque. Pensez-y la prochaine fois que vous voyez votre médecin.

5:29

Sacha Et comme on est à la pointe de l’actualité, on vous prévient aussi que depuis le premier septembre 2024, soit quelques jours avant la sortie de cet épisode… Il est possible de se faire dépister sans ordonnance et sans rendez-vous dans tous les laboratoires de biologie médicale. C’est gratuit pour les moins de 26 ans. Pour les autres, c’est uniquement le dépistage du VIH qui est pris en charge. Et à propos du VIH d’ailleurs, une autre manière de se faire dépister, c’est d’acheter un autotest en pharmacie.

6:02

Alexia Une troisième question. Quelles infections sont dépistées ?

6:06

Sacha Il faut savoir qu’on dépiste les IST les plus fréquentes ou dangereuses dans le pays où on vit. Il existe plus d’une trentaine d’IST. On va vous parler des huit IST particulièrement fréquentes en France. Si cette liste ne vous intéresse pas, passez au chapitre suivant.

6:22

Adèle L’IST la plus connue est peut-être le VIH, pour virus de l’immunodéficience humaine. Il peut entrainer le sida. C’est une complication du VIH si le VIH est diagnostiqué trop tardivement. Vous savez sans doute qu’il y a eu une épidémie de VIH dans les années 80. C’est un virus terrible parce qu’il affaiblit nos défenses en s’attaquant à nos globules blancs. Notre corps ne peut alors plus se défendre et devient très vulnérable à toutes les maladies. Heureusement, depuis les années 80, la médecine a fait des progrès. Des traitements permettent de préserver les défenses des personnes atteintes du VIH et d’autres traitements permettent de limiter sa transmission. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez regarder ce qu’est la PrEP. On vous met un lien dans les notes du podcast.

7:04

Alexia Le papillomavirus humain correspond en réalité à différents virus. La mauvaise nouvelle, c’est qu’ils sont très communs et très contagieux. La transmission peut se faire alors qu’on porte un préservatif. La bonne nouvelle, c’est que souvent, ils ne font rien du tout. Éventuellement, ils provoquent de petites verrues sur les parties génitales. La mauvaise nouvelle, c’est qu’ils peuvent provoquer des cancers, alors disons simplement qu’on préfère limiter les risques de papillomavirus. En France, un vaccin est recommandé dès 11 ou 13 ans.

7:34

Sacha La syphilis est provoquée par une bactérie. Des symptômes sont d’abord une sorte de plaie sur la peau, on appelle ça un chancre, qui disparait au bout de quelques semaines. Ensuite, il peut y avoir des taches roses et des boutons sur la peau. Et si on ne fait rien, cette maladie devient mortelle. La bonne nouvelle, c’est qu’on la soigne bien avec des antibiotiques.

7:56

Adèle Les hépatites sont des infections qui guérissent souvent d’elles-mêmes. Mais parfois, elles peuvent évoluer en cancer ou bien affecter le foie. Un symptôme connu est le jaunissement de la peau ou des yeux. En France, la vaccination contre l’hépatite B est maintenant obligatoire pour les enfants. Allez, on a fait la moitié de la liste des IST, courage, promis, on abrège !

8:16

Alexia Ok, on passe à l’herpès. Qu’est-ce que c’est ? Alors l’herpès, c’est deux virus dont en gros, un provoque plutôt l’herpès labial qui fait des boutons autour de la bouche. Et l’autre provoque l’herpès génital qui fait des boutons ou des lésions au niveau du sexe. Globalement, c’est une infection pénible, mais ce n’est presque jamais grave et il y a vraiment des traitements pour limiter les nuisances.

8:39

Sacha La chlamydiose est provoquée par une bactérie du genre Chlamydia. C’est une IST très fréquente et la plupart du temps sans symptômes. Mais elle peut provoquer des démangeaisons ou des écoulements génitaux et au pire des cas impacter la fertilité. Elle se traite très bien par antibiotiques. J’espère que vous suivez toujours, il ne nous reste que deux infections.

9:00

Adèle La gonorrhée est une bactérie qui peut provoquer des infections génitales chez la femme et des infections urinaires chez l’homme. Les hommes ressentent notamment des sensations de brulure quand ils font pipi, ce qui a valu à la maladie le surnom familier de « chaude-pisse ». La gonorrhée est souvent asymptomatique, mais si cette maladie évolue, elle peut provoquer des problèmes d’infertilité, d’arthrite ou autre. Là encore, les antibiotiques sont nos alliés.

9:25

Alexia Enfin pour terminer, la trichomonase est l’IST la plus répandue au monde, mais pas tellement en France. C’est un parasite très contagieux qui peut provoquer des écoulements anormaux au niveau du vagin ou bien une inflammation de l’urètre. Et si on ne la soigne pas, on augmente le risque de contracter d’autres IST. On traite la trichomonase avec des antibiotiques.

9:47

Sacha Ça y est, on a fini notre liste des infections les plus fréquentes.

9:50

Adèle Youhou !

9:52

Sacha L’idée derrière cette liste, c’est de donner un aperçu de ce qui peut être couramment dépisté en France. On choisira de dépister certaines maladies dans certaines zones du corps, en fonction des risques associés. Généralement, dans les centres de dépistage, ça passe par un entretien où on vous pose des questions sur vos pratiques sexuelles. À noter que dans certains entretiens, il peut aussi être posé des questions au sujet des violences sexuelles, car des accompagnements peuvent être proposés.

10:21

Adèle Bon, maintenant qu’on a en gros compris ce que c’était les infections sexuellement transmissibles et comment on les détecte, on va maintenant discuter de comment on s’en protège.

10:29

Alexia Donc sur les protections, la protection la plus connue est le préservatif externe, celui qu’on met sur le pénis. À savoir qu’on n’est pas à 100 % protégé·e quand on porte ou que notre partenaire porte un préservatif. Par exemple, ça peut ne pas toujours protéger de certaines infections comme le papillomavirus. Ce qui peut se passer aussi, c’est que le préservatif peut craquer ou glisser si la taille n’est pas adaptée au pénis. Il faut savoir qu’il existe des préservatifs de différentes tailles et donc que vous pouvez vous renseigner pour avoir un préservatif qui correspond à votre pénis. Et il faut savoir aussi qu’utiliser du lubrifiant, ça peut aussi éviter que le préservatif craque.

11:16

Sacha À propos du préservatif, il y a un comportement assez terrible dont on entend parler ces derniers temps. C’est une pratique qu’on appelle le « stealthing ». C’est le fait, au milieu du rapport, de retirer volontairement le préservatif sans le consentement et sans la connaissance de l’autre partenaire. Et ça, c’est une pratique vraiment très grave, parce que c’est une violation complète du consentement de l’autre personne. Et ça ouvre à plein de risques. Donc les IST sont plus du tout protégées à ce niveau-là, et ça ouvre aussi beaucoup de risques psychologiques éventuellement. Parce que c’est une véritable trahison, intrusion de faire ça. Donc on peut, moralement, et dans certains pays, ça peut être considéré comme du viol, c’est quelque chose de très grave. Donc surtout, ne le faites pas. D’autres protections qui sont possibles d’utiliser, c’est des protections pour le sexe oral. Il faut savoir que pratiquer le sexe oral, c’est-à-dire faire une fellation, un cunnilingus, un anulingus, ce n’est pas dénué de risque. Il y a beaucoup d’infections sexuellement transmissibles qui vont se transmettre avec du sexe oral. Comment on se protège lors du sexe oral ? Eh bien, pour une fellation, on peut faire une fellation avec un préservatif. Et il existe des préservatifs qui ont des arômes, des gouts, pour masquer le gout du plastique. Et on a, pour faire des cunnilingus ou des anulingus, on peut utiliser ce qu’on appelle une digue dentaire. C’est comme un préservatif sauf que ça a une forme de carré ou de rectangle, et c’est tout plat. Et d’ailleurs si on n’en trouve pas ou qu’on trouve ça trop cher, eh bien on peut découper un carré dans un préservatif et s’en servir pour faire un cunnilingus ou un anulingus.

12:51

Adèle Je crois que d’ailleurs, ça existe aussi en forme de masque, parce que parfois, ça peut être un peu galère de garder le rectangle bien placé. Et donc, ils ont fait des modèles à accrocher sur la personne qui fait le cunnilingus, par exemple.

13:06

Alexia Ah oui, en mode masque Covid.

13:08

Adèle Ouais, un peu, mais masque digue dentaire.

13:13

Sacha Et pour le sexe oral, il est aussi recommandé, pour limiter les contaminations, de ne pas se laver les dents juste avant d’en faire. Parce que quand on se lave les dents, on va faire des micro blessures sur la gencive, et donc du coup, ça va favoriser les contaminations.

13:29

Alexia Du coup, si vous avez mangé de l’ail durant votre repas romantique, tant pis pour vous. Si vous faites du sexe oral, restez comme ça.

13:40

Sacha Et donc ces protections, on utilise une protection par partenaire et par zone. C’est-à-dire que si jamais vous faites du sexe avec plusieurs personnes à la fois, eh bien on change de protection lorsqu’on change de partenaire. Et pareil, il est recommandé de changer, par exemple, de préservatif si vous avez un rapport vaginal puis anal, eh bien changer de préservatif entre les deux.

13:59

Alexia Là encore, c’est vraiment important de vous dire qu’on ne va pas mélanger les fluides de corps de différentes personnes. Si vous avez fait de la pénétration avec une partenaire en portant un préservatif, vous n’allez pas vous dire « c’est bon, j’ai un préservatif, je peux pénétrer un autre partenaire ». Parce qu’à ce moment-là, vous allez éventuellement mettre des liquides d’une personne dans le corps d’une autre personne et là aussi, il y a contamination.

14:24

Adèle Pour les zones, c’est pareil, parce qu’en fait, les maladies peuvent être localisées. J’espère que c’était clair dans la partie précédente. Mais du coup, elles peuvent se trouver sur une zone de votre corps et pas d’autre. Et donc, il vaut mieux aussi éviter de les répandre un peu partout.

14:39

Alexia C’est-à-dire que très concrètement si par exemple vous avez certaines bactéries dans votre colon peut-être que ces bactéries sont ok ici. Mais vous avez intérêt à faire très attention à pas les mettre dans le vagin parce que la flore du vagin elle est pas la même que celle du colon. Et ça va se comporter différemment quoi

14:57

Sacha Et donc, si on a plusieurs partenaires, il faut éviter de contaminer les uns les autres en les pénétrant avec le même préservatif, par exemple. Mais c’est aussi valable, par exemple, avec vos mains. C’est-à-dire que si vous allez toucher les parties génitales d’un ou une partenaire et qu’ensuite vous allez toucher celle de quelqu’un d’autre, eh bien vous risquez qu’il y ait contamination. Et donc pour ça vous pouvez utiliser… Alors soit vous gardez une main par personne, et vous vous souvenez la main droite c’est pour telle personne, la main gauche c’est pour telle personne, telle autre personne. Ou alors vous pouvez utiliser des gants, et ça c’est pareil, les gants c’est un gant pour une zone de une personne. Et aussi, si jamais vous utilisez des sextoys, vous pouvez mettre des préservatifs ou protéger vos sextoys quand vous changez de personne qui utilise ce sextoy.

15:41

Adèle Là, en fait, on vous donne des recommandations pour essayer vraiment de limiter les risques. Une chose importante à garder en tête, c’est que le risque zéro n’existe pas. D’ailleurs c’est pour ça qu’en anglais, on parle de « safer sex », ce qui veut dire sexe à moindre risque, d’une certaine manière, pour limiter les risques, mais que… On ne parle pas de « safe sex », dans le sens où il y aura toujours des risques de contamination par des IST. L’idée, c’est vraiment de les limiter et d’adapter vos pratiques pour aller vers une sécurité sexuelle la plus maximale possible. J’en profite aussi pour dire qu’avoir une IST ne devrait pas être tabou, et qu’en pratique, de très nombreuses personnes sont concernées justement parce que le risque zéro n’existe pas.

16:36

Alexia Et c’est parfait pour faire la transition en fait. Parce que maintenant qu’on a vu de façon très pratique comment on fait pour limiter au maximum les risques, on va maintenant aborder le sujet de comment est-ce qu’on en parle, quand est-ce qu’on en parle. Parce qu’une façon de limiter les risques, c’est évidemment d’en parler, d’avoir une communication avec nos différents partenaires.

16:58

Adèle Ouais, la question de comment parler est vraiment pas évidente à mon sens. Personnellement, même si j’ai une vie sexuelle assez peu active, j’ai été choquée de voir à quel point c’était un sujet pas ou peu abordé dans mes relations. Alors je sais pas si c’est parce que ça provoque de la gêne, si c’est parce que c’est un sujet tabou. Mais globalement c’est un constat que j’ai également partagé avec d’autres ami·e·s, je suis pas la seule à avoir ce…

17:25

Alexia Pour le coup, il y a vraiment aussi un truc de quand on tombe amoureux ou qu’on est attiré par quelqu’un ou quoi… Il y a quelque chose qu’on considère un peu magique, presque éventuellement spirituel pour certaines personnes. Et aborder un sujet aussi terre à terre qu’on peut tomber malade en faisant du sexe, c’est un peu éventuellement difficile à aborder alors qu’on est tout feu, tout flamme, des étoiles dans les yeux.

17:47

Adèle Ouais, carrément. Et du coup, à l’inverse, j’aurais envie d’inciter les personnes à en parler de manière totalement décomplexée. Mais je sais que c’est pas évident non plus. Parce que dans l’idéal, il faudrait en parler avant les rapports sexuels. Mais personnellement, dans ma vie, je pense que déjà, j’étais systématiquement celle qui abordait le sujet. Mon partenaire n’a jamais spontanément abordé la section.

18:10

Alexia Bouh ! Bouh les partenaires !

18:14

Adèle Voir même, en fait, je pense que ça m’est arrivé de mettre un stop à l’acte sexuel pour dire… « Attends, on n’a pas parlé de certains sujets essentiels, genre est-ce qu’on se protège, comment, où est-ce qu’on en est ? » Et voir plus jeune, je pense que j’ai pas parlé de dépistage et que j’en ai parlé à posteriori. Et c’est pas optimal. Donc, ne faites pas ça. Mais je ne savais pas comment l’aborder. Donc, finalement, je me suis laissée porter. C’était peut-être lié au fait que c’est un peu honteux, le sujet des IST. Mais ce serait bien, effectivement, que le sujet devienne moins tabou. En tout cas, c’est vrai que ce n’est pas évident pour moi de savoir quand aborder le sujet. D’autant plus probablement parce que la sexualité n’est pas forcément un sujet qui va arriver dans mes relations. Et du coup, ça me semble bizarre de l’aborder coute que coute. Sachant que probablement je ne suis pas concernée, mais je gagnerais, je pense, à l’aborder vite.

19:15

Alexia Et toi Sacha, t’arrives à en parler assez facilement ?

19:19

Sacha Moi, je sais que c’est quelque chose qu’il faut… Enfin, je sais… Je suis dans des milieux où il est clairement dit que c’est important d’en parler au plus tôt possible, et donc notamment d’en parler avant qu’il y ait de la sexualité. Mais ça reste compliqué, parce que je pense que dans les scripts sociétaux, si on peut dire, il n’y a pas vraiment de place pour ça. C’est-à-dire que est-ce qu’on en parle… Si par exemple je prends le scénario d’une date qui finirait au lit est-ce qu’on en parle au restaurant en disant… « Ah au fait si d’aventure plus tard il nous prenait l’envie de faire de la sexualité et bien sache que moi je suis dépisté de tel truc et je veux me protéger de telle manière. »

19:57

Alexia Le diner aux chandelles

19:59

Sacha Donc là, à ce moment-là, c’est peut-être un petit peu trop tôt. Et sachant qu’il y a aussi cette idée de, en fait, si tu ne sais pas si la personne, elle a vraiment envie de coucher avec toi, c’est un petit peu compliqué de dire, ah, au fait, si jamais tu as envie, eh bien, on va faire ça. Et au moment où… Donc ça, c’est un peu trop tôt. Et si jamais ça arrive qu’on est sur le moment et que l’excitation commence à monter… Eh bien, c’est un peu trop tard pour dire, « attends, attends, on arrête tout. Quand est-ce que tu as fait ton dernier dépistage ? Quelle date ? »

20:25

Adèle Du coup en fait la stratégie c’est d’avoir toujours négligemment dans son sac son dernier dépistage et de sortir en mode « oh oups ! » « Oh, quel est ce papier ? »

20:36

Alexia « Ah bah tiens, c’est mon dépistage ! » Mais je pense aussi que c’est vraiment ultra sociétal. J’ai l’impression qu’il y a dix ans, on pouvait… avoir la même façon de parler juste du consentement en fait. Où on va dire « est-ce que c’est ok » ou « est-ce que t’as envie qu’on fasse ça ou qu’on fasse ça ». Il y a eu une phrase après qui était « le consentement c’est sexy » et il y a eu vraiment des campagnes par rapport à ça pour amener les gens à parler de consentement. Je pense que de la même façon on aurait un truc genre parler des IST c’est sexy.

21:12

Adèle Parler de son dernier dépistage…

21:14

Alexia Peut-être que vous n’êtes pas convaincu·e·s.

21:15

Adèle c’est le nouveau charme à la mode

21:18

Alexia Vous n’êtes pas convaincu·e·s, mais moi, je suis dans le futur. C’est pour ça que je vois comment on va évoluer vers ça. Mais c’est vrai que tu as confiance en un ou une partenaire qui saura aborder des sujets qui sont quand même importants de traiter.

21:32

Adèle Oui, j’avoue que ça me touche grave quand la communication se passe bien, d’une manière générale. Et ça fait partie des sujets de bonne communication et qui te mettent en sécurité. La santé sexuelle est une part de sécurité, en fait.

21:47

Alexia Et après, on n’est pas obligé de sortir non plus l’intégralité de son dépistage et suivre ligne par ligne les résultats. On peut juste dire qu’on a clairement envie de sexualité tous les deux. Il faudra un moment qu’on parle de dépistage. Pour l’instant, on met un préservatif. Il est toujours question de réduire les risques. Il n’est pas question de faire toute une conférence sur les infections avant de passer à l’acte non plus. Ce n’est pas le sujet.

22:19

Sacha Non, mais je pense que c’est quand même intéressant de dire quand est-ce qu’on a fait… Enfin, quand est-ce, pas forcément donner la date exacte, mais de dire depuis quand date le dernier dépistage. Quelles maladies ont été dépistées ? Et pas juste dire « Ah, c’est tout bon, on n’a rien détecté », parce qu’en fait, ça ne veut rien dire, ça. Quelles maladies ont été testées, à quel endroit ? Et dire quelles sont les prises de risques qu’on a eues depuis. Alors ça peut aller très vite, ça peut être dire « Ah, j’ai fait un dépistage le mois dernier sur les maladies les plus courantes, rien n’a été détecté, et depuis j’ai eu du sexe avec trois personnes avec préservatifs par exemple. » Et voilà, c’est expédié, et la personne derrière sait à quoi s’en tenir, si elle veut poser plus de questions, elle peut.

22:58

Adèle J’insiste d’ailleurs sur ce que tu viens de dire. Pour pas aller dans un aspect « j’ai fait mon dépistage, c’est bon ». Je pense que j’ai pu dire ça dans le passé, parce que je me disais, bon ben voilà, je me suis fait dépister, j’étais négative, tout va bien. Et j’ai fait dépister que certaines maladies, il y en a plein, donc si ça se trouve, j’étais positive à des maladies que je n’avais pas fait détecter. Donc c’est vrai que cette phrase de « c’est bon, j’ai fait mon dépistage » ne suffit pas non plus.

23:25

Alexia Ouais, et en plus, parfois, t’as beau faire un dépistage sur une maladie, ça existe, les faux négatifs. Là, pareil, avec le Covid, on a compris que c’est pas parce que la maladie n’est pas détectée qu’on l’a pas. Il y a un certain nombre de paramètres à prendre en compte comme ça. On est toujours sur de la limite des risques et jamais sur du « on est complètement, 100 %, dénué de la moindre bactérie nocive ».

23:53

Sacha Et donc du coup, après, les partenaires impliqué·e·s par l’acte sexuel peuvent choisir quelle protection ces personnes ont envie d’utiliser. Et donc de dire, ah bien moi, si on fait une pénétration, eh bien je veux absolument un préservatif. Si jamais c’est du sexe oral, peut-être que ce n’est pas le cas. Enfin voilà, après c’est chaque personne qui choisit quelle prise de risque elle veut prendre en fonction des informations qui lui ont été données.

24:17

Alexia Et donc, chaque personne choisit ses risques et donne les informations aux autres personnes qui puissent choisir leurs risques aussi.

24:25

Adèle Sachant que, du coup, on n’en a pas parlé, mais de manière évidente, c’est la personne qui veut le plus limiter les risques qui, entre guillemets, l’emporte. Dans l’idée…

24:39

Alexia Si y en a un des deux qui veut porter un préservatif et l’autre qui veut pas qu’il y ait de préservatif, il y a un préservatif, en fait. C’est comme ça que ça se passe, et pas l’inverse.

24:46

Sacha Et on ne met pas de pression pour que ça ne soit pas le cas. Maintenant, comment on fait si on a plusieurs partenaires ? Donc, si on a plusieurs partenaires, il faut que tout le monde se mette d’accord sur les prises de risques qui sont prises ailleurs, etc. Et donc, il y a déjà un petit peu de difficultés là-dessus qui sont comment est-ce qu’on communique des prises de risques des autres ? Comment est-ce qu’on communique de la vie privée d’un ou une partenaire à une autre ?

25:11

Alexia Par exemple, tu as un partenaire qui a une IST, comment tu en parles à une autre partenaire quand tu lui dis qu’il y a un risque d’exposition ou quelque chose comme ça ?

25:19

Sacha C’est ça, comment on parle de l’état de santé… Et aussi si cette partenaire dit « Ah c’est bon, moi j’ai fait un test », peut-être lui demander de nous montrer le test. Pour que notre autre partenaire nous fasse confiance à nous qui avons vu le texte et pas fasse confiance à l’autre partenaire qui est peut-être un ou une inconnue.

25:33

Alexia Oui parce que sinon ça fait des chaines de confiance et en fait en faisant confiance de maillon en maillon on pourrait faire confiance au monde entier. Et en fait on a peut-être envie de faire confiance juste à une personne à une distance de nous quoi.

25:46

Sacha Il n’y a pas forcément de réponse exacte à ces questions-là. Mais posez-vous les questions les uns les unes les autres. Et voyez avec quoi vous êtes à l’aise, et quelles informations vous êtes à l’aise de divulguer, et quelles informations vous avez besoin de savoir, avec quel niveau de confiance.

25:58

Alexia Peut-être pour terminer là-dessus, on va parler juste du fluid bonding. Le fluid bonding, c’est un terme qui veut dire lien de fluide et ça veut dire que deux partenaires choisissent de ne plus avoir de protection entre elles ou entre eux. Donc ne pas utiliser de préservatifs ou ne pas utiliser de digues dentaires parce que les deux partenaires font des dépistages, éventuellement ont une sexualité régulière. Et donc, ils vont décider éventuellement de se dire on est OK, on a limité les risques par rapport à ça et on va retirer ces protections pour faire du sexe sans protection.

26:34

Sacha Et moi, ce que je voudrais dire à propos du fluid bonding, c’est que je trouve qu’il y a un danger à romantiser ou à voir ça comme un privilège. C’est-à-dire de dire « Ah, nous, notre relation, elle est spéciale parce qu’on n’a pas de préservatif. C’est notre petit plus. » Et le danger de voir ça, alors qu’au final, ce n’est qu’une disposition logistique… Le danger de voir ça, c’est que si jamais ça venait à changer, parce que, par exemple, il y a un des partenaires qui a attrapé une IST avec quelqu’un d’autre. Et donc, du coup, on est obligé de remettre des préservatifs. Et donc du coup on peut se sentir lésé, on peut se dire que c’était un dû de cette relation, qu’il devait y avoir du sexe en préservatif. Ça faisait partie du package, je ne sais pas. Et voir ça comme un privilège qui serait retiré alors si jamais il venait à disparaitre pour une raison ou une autre. Qui peut être une raison complètement logistique et qui n’a rien à voir avec l’importance de la relation.

27:23

Alexia Oui, voilà, le fluid bonding, on revient à la question de la sexualité peut être extrêmement romancisée. Dans ce cas-là, on peut se dire, en fait, moi, je suis le ou la vrai·e partenaire parce que c’est avec moi que telle personne n’utilise pas de protection ou de choses comme ça. Bon. C’est des sujets qui sont assez compliqués. Éventuellement, là, on parlait plutôt de santé, là, Sacha parle plutôt d’émotionnel. On est sur des problématiques plus émotionnelles.

27:52

Adèle Ça rejoint les aspects d’exclusivité un petit peu ou de non-exclusivité qu’on avait abordé sur ce sujet de la sexualité qui revient et qui est forcément emprunt des modèles. Là, effectivement, si vous envisagez une sexualité à plusieurs partenaires, on vous incite à vous méfier de cet aspect de privilège par rapport à un ou plusieurs partenaires sur ce genre d’aspect. Voilà.

28:19

Alexia Pour moi, une vraie démonstration d’amour, c’est plutôt prendre en compte la santé de l’autre et faire en sorte qu’il ne tombe pas malade. Ça, c’est de l’amour. Et donc, maintenant, sur cette quatrième partie, on va parler de contraception. L’idée, c’est qu’on n’a pas forcément envie de devenir parent. Donc, les gynécologues sont à priori les spécialistes de la question. Si c’est un sujet d’actualité pour vous, prenez rendez-vous en gynécologie. Ou contactez le planning familial de votre région.

28:53

Sacha En général, quand on débute dans la sexualité, on va nous parler du préservatif externe que les personnes avec pénis doivent porter. Ou encore on va nous parler de la pilule hormonale que les personnes qui ont un utérus sont incitées à prendre assez rapidement. Donc ça c’est un petit peu l’état de la connaissance et ça va s’arrêter à peu près là. Mais on nous dit aussi que le préservatif il peut glisser, craquer, et dans ce cas-là il peut y avoir un échec contraceptif. Et dans ce cas-là la personne qui a un utérus peut aller acheter ce qu’on appelle une pilule d’urgence, qu’on appelait avant aussi éventuellement pilule du lendemain.

29:26

Adèle Mais en fait, il existe beaucoup d’autres dispositifs. Vous avez probablement déjà entendu parler au moins du stérilet, qui est placé dans l’utérus et il doit être changé tous les trois à cinq ans pour la plupart des modèles. Sachant que certains sont hormonaux et d’autres sont faits de cuivre. En plus de la pilule, il existe aussi d’autres contraceptions hormonales. On peut citer par exemple l’implant, le patch contraceptif ou encore l’anneau vaginal. Il y a aussi les progestatifs injectables qui sont en gros des piqures d’hormones tous les trois mois. Et enfin, on peut insérer des dispositifs dans le vagin, on appelle ça des contraceptions barrières. Ça peut être le préservatif interne, le diaphragme ou la cape cervicale avec les gels spermicides.

30:12

Alexia Ça fait plein de possibilités. Vous pouvez les étudier sur questionsexualite.fr. Mais est-ce qu’il n’y a pas quelque chose qui vous interpelle ? Par exemple que toutes ces options s’appliquent sur le corps féminin, à part le préservatif externe ? Mais il n’existe pas de contraception pour les corps masculins ?

30:32

Sacha Alors, il n’existe pas grand-chose. On nous dit officiellement qu’il existerait un petit peu seulement trois contraceptions pour les corps dits masculins, c’est-à-dire les corps qui produisent des spermatozoïdes. Donc il y a le préservatif externe, dont on a parlé et que tout le monde connait bien. Il y a aussi la vasectomie et aussi le retrait. Alors, la vasectomie, qu’est-ce que c’est ? Parfois, les gens ne le classent pas vraiment dans la contraception parce qu’ils parlent plutôt de stérilisation à but contraceptif. Parce que l’idée de la vasectomie, c’est qu’il faut considérer que c’est permanent. Il y a une opération inverse qui existe, mais ce n’est pas garanti à 100 %. Je ne vais pas rentrer dans les détails maintenant, mais il faut plutôt considérer que c’est permanent. Et à quoi ça consiste, la vasectomie ? Ça consiste à faire une opération qui est très légère. Il s’agit juste de couper un petit canal. Ça va couper le canal de sortie des testicules et donc les spermatozoïdes ne sortent plus. Et à partir de là, c’est bon, vous n’avez plus jamais à vous soucier de contraception du reste du temps. C’est quelque chose qui a été très peu fait en France, parce que c’est un pays qui a eu des politiques natalistes, et ce n’est autorisé en France que depuis 2001. Et ces dernières années, ça monte vraiment, les chiffres augmentent beaucoup, mais avant, c’était vraiment pas du tout pratiqué.

31:51

Alexia Mais attends, juste du coup, si les spermatozoïdes ne sortent plus, ils sont genre juste dégradés à l’intérieur des testicules derrière, c’est ça ?

31:58

Sacha En fait, ce qui se passe, c’est qu’ils sont toujours produits, effectivement, au moins dans un premier temps, ils sont toujours produits, mais ils ne sortent plus. Et donc, ce qui se passe, c’est que le corps, au bout d’un moment, il recycle les cellules qui ne servent à rien. Donc, au bout de trois mois environ, il va recycler les spermatozoïdes qui ont été produits là-dessus. Et éventuellement… Avec le temps, le corps peut se rendre compte que ça ne sert à rien et peut-être…

32:20

Alexia J’abandonne.

32:21

Sacha arrêter la production. Et c’est pour ça que plus les années passent, plus l’opération inverse… Moins l’opération inverse a de chances de fonctionner.

32:28

Adèle D’ailleurs, il me semble que c’est pour ces raisons-là qu’il y a d’abord un prélèvement de sperme qui est éventuellement bancarisé. Histoire que si la personne veut des enfants après, elle puisse éventuellement quand même les récupérer et les faire in vitro. Et pour votre information, ça s’appelle des paillettes. Et moi, j’ai utilisé ce terme pour parler totalement d’autre chose à quelqu’un qui venait de faire une vasectomie. Et du coup, j’ai dit, oups, on ne parle pas du tout la même chose.

32:57

Sacha Oui, c’est ça. On peut, mais c’est pas forcément… Enfin, on peut le faire indépendamment d’ailleurs qu’on fasse une vasectomie ou non, mais c’est proposé dans le cadre d’une vasectomie. On peut faire une congélation du sperme, ça coute un petit peu d’argent, et puis après il faut payer tous les ans, 40 € à peu près tous les ans, pour garder le sperme. Pour si jamais on change d’avis plus tard, pouvoir quand même avoir accès à son sperme. Pour ce qui est des stérilisations, en fait ça existe aussi sur les corps dit féminins, et ça s’appelle la ligature des trompes. Mais pour le coup ça c’est une opération qui est beaucoup plus lourde. C’est-à-dire que autant la vasectomie ça dure une dizaine de minutes peut-être, ça peut être fait sous anesthésie locale, et puis c’est ambulatoire, c’est-à-dire qu’on ressort de l’hôpital le jour même. Autant la ligature des trompes c’est une opération qui est quand même beaucoup plus lourde, médicalement parlant. Et c’est seulement il y a quelques années que le nombre de vasectomies en France a dépassé le nombre de ligatures des trompes.

33:49

Alexia Ok mais c’est assez vénère du coup ça veut dire que si t’es un mec et que tu veux te contracepter tu dois te stériliser direct ?

34:00

Sacha En méthode officielle, à part le préservatif, il n’existe que ça. Ou alors mais… C’est un peu délicat d’en parler comme une méthode, mais souvent ça peut être listé comme option pour les personnes qui ont un pénis. C’est le retrait, qui est une méthode qui était utilisée avant l’invention de la contraception moderne, qui consiste juste à se retirer avant d’éjaculer.

34:20

Alexia Oui, mais ça, c’est hyper délicat parce que tu as toute cette histoire de… Bon, déjà, il faut vraiment le faire et du coup, il faut que la personne ait une force de volonté. Et ensuite, je crois qu’il peut y avoir quand même des spermatozoïdes qui passent avant l’éjaculation. Enfin, ce n’est pas fiable à ce niveau-là.

34:37

Sacha Oui, c’est ça. Il y a plein de raisons que ça fait que ça rate. Souvent, les gens vont se retirer trop tard ou des choses comme ça. Et donc, en théorie, ça pourrait à peu près marcher. Mais en pratique, les études disent que sur une année de rapports sexuels où on va utiliser le retrait comme seul moyen de contraception, il y a une femme sur cinq qui va tomber enceinte.

34:57

Adèle Ça fait beaucoup. Moi, perso, je n’aurais pas envie de prendre le risque.

35:01

Sacha Ça fait des gros risques. Il existe aussi d’autres méthodes dites naturelles dont on pourrait parler. Il y a des gens qui vont compter les cycles, regarder sur le calendrier, ou alors examiner la texture de leur glaire cervicale. C’est des méthodes qui fonctionnent plus ou moins bien.

35:20

Alexia Attends, ça c’est pour déterminer le moment où la femme sera en période d’ovulation.

35:26

Sacha C’est ça.

35:27

Alexia Pour faire en sorte de, en gros, ne pas faire de sexe au moment où il y a un risque de fécondation sur le cycle de la femme. C’est ça ?

35:34

Sacha Voilà. Des méthodes plus…

35:36

Alexia Ok, bon, moyennement recommandable quand même.

35:39

Sacha C’est ça. Sachant que, à priori, si jamais on combine toutes ces méthodes, le calendrier, plus la texture, plus une formation à faire et qu’on fait attention tous les jours et qu’on fait ça très bien… Les gens qui font ça ont l’air d’avoir de bons résultats, mais bon, c’est vraiment un gros truc et… C’est pas forcément quelque chose à conseiller comme ça à n’importe qui, mais au moins vous savez que ça existe. Et si vous avez vraiment envie de faire ça, consultez éventuellement le planning familial, ils pourront peut-être vous aiguiller là-dessus.

36:08

Alexia Demandez aux professionnels. Encore une fois, on n’est pas médecin.

36:12

Sacha Et je crois aussi qu’il peut y avoir des dérives plus ou moins sectaires dans ce genre de choses, donc attention à ça aussi.

36:17

Alexia Super. Ok.

36:19

Sacha Donc ça, c’est les méthodes officielles pour les personnes qui produisent des spermatozoïdes. Mais en fait, il existe d’autres méthodes qui fonctionnent et qui sont utilisées, par très peu de gens, mais qui sont utilisées quand même depuis quarante ans, au moins. Et donc, qu’est-ce que c’est que ces autres méthodes ?

36:34

Alexia Je sais pas, mais c’est bien mystérieux.

36:37

Sacha Il y a une méthode hormonale aussi qui peut être utilisée pour les personnes qui produisent des spermatozoïdes. Et d’ailleurs, quand la pilule…

36:45

Alexia Genre, tu veux dire une pilule pour homme ?

36:46

Sacha Bah en fait, il n’en existe pas sur le marché, mais en fait ça pourrait exister. Et d’ailleurs quand la pilule initialement a été inventée, il était question de pilules pour hommes aussi. C’est juste que ça a été évacué assez vite parce qu’on s’est dit que jamais les hommes n’accepteraient ses effets indésirables.

37:01

Alexia Attendez, il y a des effets secondaires. On ne peut pas donner des pilules aux hommes.

37:05

Sacha Voilà.

37:06

Alexia Donc c’est évidemment une blague parce qu’il y a plein d’effets secondaires chez les femmes avec les pilules.

37:12

Sacha C’est ça.

37:13

Alexia Mais du coup, ça pourrait exister, mais ce n’est pas développé.

37:15

Sacha Voilà, ça pourrait exister, ça fait des années et des années qu’on nous dit « Ah, c’est pour bientôt ». Et ça peut être aussi une excuse pour ne pas se pencher sur d’autres sujets. Mais bon, voilà. En tout cas, aujourd’hui, en France, ce qu’il est possible de faire, c’est d’autres types de méthodes d’hormones, c’est de faire des injections de testostérone. L’idée, c’est de s’injecter toutes les semaines, à l’aide d’une piqure, dans les muscles, un shot de testostérone, enfin d’un dérivé de testostérone. Et ça va faire croire au corps que c’est bon les spermatozoïdes ont déjà été créés donc ils ne sont plus créés. Donc ça c’est possible mais c’est assez difficile de trouver des médecins qui le prescrivent il faut le trouver en pharmacie parfois il y a des ruptures c’est pas remboursé et il y a plein de contre-indications. Mais voilà il y a des gens, quelques personnes qui l’utilisent. Ça fait quarante ans que c’est possible de l’utiliser. Et l’autre méthode qui fonctionne, qui peut exister pour les personnes qui ont des testicules, c’est d’appliquer de la chaleur sur les testicules, c’est ce qu’on appelle la méthode thermique. Et l’idée c’est que s’il fait chaud, les spermatozoïdes ne sont pas produits. Et donc pour ça, une méthode utilisée, c’est de remonter les testicules au-dessus de la verge pour les tenir au chaud. Et pour ça, on a ce qu’on appelle le cible chauffant, ou alors il y a un anneau en silicone qui existe. Et si on porte ça tous les jours, pendant quinze heures tous les jours, eh bien au bout de trois mois, on n’a plus de spermatozoïdes. Et il faut continuer à le porter tous les jours.

38:36

Alexia Donc le slip chauffant, c’est quelque chose qui va pousser les testicules plus vers l’intérieur du corps, plus proche du corps ?

38:42

Sacha C’est ça.

38:42

Alexia Ou qui a une couverture thermique peut-être, c’est ça qui maintient au chaud ? Et l’anneau…

38:47

Sacha Ça utilise uniquement la chaleur du corps, il n’y a pas de source de chaleur externe ou de couverture ou je ne sais quoi. Et les deux, c’est le même effet, c’est l’idée de maintenir les testicules en position haute.

38:56

Alexia Ouais. Et l’anneau, du coup, c’est quelque chose qui se met autour du pénis et qui se tire jusqu’à la base. Et là, ça va pousser un peu… Ah oui, et tu fais passer les sacs des testicules dans l’anneau aussi. Et du coup, l’intérieur des testicules est repoussé vers l’intérieur du corps, c’est ça ?

39:14

Sacha Oui, en quelque sorte. Et donc, ces méthodes-là, hormonales et thermiques, elles fonctionnent. Il est possible de s’y aventurer si on a envie, mais ce n’est pas encore validé par le corps médical ou les autorités de santé. Et donc, c’est un petit peu hors parcours. Mais vous pouvez quand même vous faire, si jamais vous avez pris, vous, cette décision, vous faire accompagner par un médecin.

39:38

Adèle Pour rebondir là-dessus, effectivement, j’ai l’impression un peu, peut-être par mon prisme de mon expérience, que la contraception, elle repose encore pas mal sur les femmes. Et que c’est pas mal elles qui ont encore la charge tant en termes de responsabilité, peut-être parce que c’est sur leur corps que s’appliquent les conséquences si jamais il n’y a pas de contraception. C’est peut-être des choses qu’on aurait envie de voir évoluer.

40:05

Alexia Je ne pense pas que ce soit ton expérience Adèle, c’est une vérité générale et qu’on peut l’affirmer. La contraception repose énormément sur les femmes. Ça m’est arrivé deux fois je pense de prendre des pilules d’urgence. Je peux vous dire qu’à aucun moment c’était le gars qui s’est déplacé en pharmacie pour aller me chercher la pilule.

40:22

Adèle Oui, carrément. Il y a non seulement cet aspect charge mentale. Je vais donner un exemple. Moi, effectivement, au début, on m’avait prescrit la pilule sans forcément y réfléchir. C’était à moi de penser à la prendre tous les jours. C’était à moi de penser à aller l’acheter. C’était à moi d’avoir éventuellement la charge… Financière non, parce que là, en l’occurrence, ma pilule était remboursée, mais ce n’est pas le cas de toutes les pilules. Et ouais, en fait, ça fait pas mal d’éléments. Et je ne pense pas qu’un de mes partenaires m’ait jamais posé la question de « Ah, en fait, comment tu t’organises ? Est-ce que tu prends bien la pilule tous les jours ? Est-ce que tu as besoin d’un rappel ? Est-ce que je peux t’alléger sur ces aspects-là et aller te l’acheter en pharmacie ? » Et il y a une vraie responsabilité qui repose encore beaucoup sur la femme. Alors, on espère que ça va évoluer. Mais je pense que par défaut, la situation est encore énormément comme ça et on peut le regretter. Et ensuite, pour poursuivre, moi sur ma contraception, effectivement, j’ai évolué vers un stérilet. Là encore pour choisir sa contraception moi j’avais des pertes de sang très importantes donc le stérilet en cuivre renforce ça et provoque des pertes en fer notamment. Moi j’étais un peu anémique donc j’étais à la limite. Il fallait vraiment diminuer ces pertes.

41:45

Alexia Ouais, pareil, pour appuyer le témoignage stérilet cuivre, moi j’ai eu un stérilet cuivre durant cinq ans, je pense. Et j’avais un flux hyper abondant, alors non seulement je manquais beaucoup de fer. Mais en plus, juste d’un point de vue pratique, c’était hyper galère, parce que ça faisait que je perdais vachement plus de sang. Ça durait genre jusqu’à dix jours dans le mois où je perdais du sang, où j’avais besoin de, en pratique gérer le fait de perdre du sang. Donc c’est vraiment des efforts et éventuellement de l’investissement sur les protections hygiéniques ou des trucs comme ça.

42:17

Adèle Carrément, j’allais rebondir là-dessus en disant, ça aussi, encore une fois, c’est la responsabilité de la fille. Alors, certes, c’est encore une fois son corps qui produit tout ça, mais payer chaque mois des protections hygiéniques ou d’autres mécanismes de protection avec les culottes de règle, etc. Franchement, c’est logistique et c’est hyper pénible. Donc moi, je suis passée au stérile hormonal. Ça m’allait bien parce que ça réduit les pertes. Ça a évité les anémies en fer et ça a eu d’autres impacts sur ma santé d’une manière générale. J’avais énormément de migraines et ça me les a énormément diminuées. Là-dessus, encore une fois, parlez-en à votre médecin en fonction des problématiques spécifiques que vous rencontrez. En tout cas, pour moi, c’était la bonne contraception. Mais voilà, je ne pense pas avoir discuté de mes méthodes de contraception et de comment c’était adapté et éventuellement si la responsabilité pouvait être partagée avec aucun de mes partenaires. Et ça, en fait, ça ne me choquait même pas il y a quelques temps. Et maintenant, je me dis, bon, c’est quand même étonnant qu’il y ait aussi peu de discussions sur les méthodes contraceptives. Et que j’ai assumé toute seule comme une grande cette responsabilité-là, alors que finalement… Le fait que je tombe potentiellement enceinte, ça impacte aussi mon ou mes partenaires. Donc ils devraient s’en être souciés à un moment donné. Voilà, donc c’était un peu un témoignage là-dessus sur les aspects. Quelle que soit votre posture, peut-être souciez-vous de vos partenaires pour savoir un peu comment ils s’en sortent et est-ce qu’ils ont besoin de soutien sur certains de ces aspects. Parce que ce n’est pas forcément si évident que ça finalement.

43:53

Sacha Et c’est vrai que comme du coup la liste officielle de ce qui est possible de faire pour les hommes est assez faible, c’est facile du coup de s’en dédouaner. De dire de toute façon je ne peux rien faire et donc je ne m’en soucie pas. Et puis c’est des choses dont on parle très peu en fait. Par exemple le fait qu’une grossesse c’est une conséquence possible du sexe, c’est quelque chose qui est inculqué très vite dès la puberté aux femmes. En leur disant « Ah, attention, si t’as du sexe, tu peux tomber enceinte. » Alors que pour les hommes, on sait évidemment, on n’est pas bêtes que la sexualité peut mener à une grossesse. Mais c’est quelque chose qui est quand même beaucoup moins présent dans l’esprit. On ne dit pas « Attention, si tu couches avec quelqu’un, peut-être elle peut tomber enceinte. » C’est beaucoup moins dit et donc voilà c’est quelque chose qui concerne moins. Et le choix du contraceptif c’est quelque chose dont on parle peu, on parlait peu. Depuis une dizaine d’années notamment avec la crise de la pilule où on s’est rendu compte qu’il y avait quand même pas mal d’effets secondaires. Et que peut-être c’était pas une bonne idée de prescrire ça à tout le monde et de pas se préoccuper du fait que ça avait des… autant d’effets possibles secondaires. Alors attention, la pilule, ça convient à plein de gens, et c’est un super outil aussi. Mais voilà, de se dire que c’est peut-être pas par défaut, peut-être qu’il faut se poser la question de quel contraceptif on a envie.

45:08

Alexia On agit vraiment toutes et tous différemment sur ces différentes contraceptions. Pour moi aussi, le stérilet hormonal est une excellente option. Mais j’ai eu par exemple un témoignage d’une femme où le stérilet hormonal modifiait sa flore interne et elle se retrouvait avec des mycoses un peu trop souvent. Donc, c’est à voir. Vous devez essayer les différentes contraceptions, en discuter avec vos médecins et trouver laquelle vous convient.

45:40

Adèle Sachant que ça dépend aussi évidemment de son âge, de son souhait d’avoir potentiellement dans le futur des enfants ou non. Il y a des contraceptions qui, quand on les arrête, rendent plus difficile le fait de tomber enceinte derrière. Donc effectivement, il y a pas mal de paramètres finalement à prendre en compte en fonction de votre stade de vie et de vos envies.

46:02

Alexia Les efficacités des contraceptions sont renseignées. Il y a un indice standardisé pour pouvoir les comparer qui s’appelle l’indice de Pearl. Là, pareil, sur le site qu’on vous a donné, questionsexualite.fr, vous avez normalement toutes les informations pour chacune des contraceptions.

46:21

Sacha Et c’est un paramètre qui est important de savoir quand on choisit son contraceptif. En fait, tous les contraceptifs ne se valent pas en termes d’efficacité. Et notamment le préservatif, qui est le contraceptif préconisé par défaut, il faut se rendre compte que, en fait, c’est pas si efficace que ça. Alors c’est bien, c’est bien, et puis c’est le seul truc qui protège des IST, donc ça c’est important de le rappeler. Mais sur 100 couples qui vont avoir des rapports potentiellement fécondants et qui vont se protéger avec le préservatif… En théorie, c’est-à-dire si on applique parfaitement le préservatif bien comme il faut, et bien il y a quand même 2 grossesses qu’il va y avoir dans une année, sur 100.

47:01

Alexia Ça c’est à cause de quoi genre du préservatif qui craque ?

47:03

Sacha Je ne sais pas exactement quelles sont les causes derrière, mais en tout cas…

47:06

Alexia D’accord

47:06

Sacha Les causes d’échecs c’est effectivement le préservatif qui craque, qui glisse. Je ne sais pas, on ne sait pas pour les 2 %, je ne sais pas exactement quelle est la raison ensuite qui a posé ça. Mais en tout cas, dans la pratique, c’est-à-dire dans les conditions réelles d’utilisation du préservatif par les gens réels… Eh bien, c’est 15 ! Donc, dans une année, sur 100 couples qui auront des rapports potentiellement fécondants, eh bien, il va y en avoir 15 qui vont avoir un enfant.

47:40

Adèle Oui, ça pour potentiellement des questions de mauvaise pratique ou de mauvaise utilisation ou… Ok. Ça fait quand même pas mal. Après, ça rejoint un petit peu le point qu’on avait dit précédemment pour les IST. Le risque zéro, il n’existe pas. Des efficacités 100 % des contraceptifs, ça n’existe pas. Moi, je me souviens que j’en avais discuté avec ma gynécologue pour mon stérilet, qui m’avait dit, alors attention, il y a des risques d’effets secondaires qu’on avait listés, mais il y avait aussi… Ce pourcentage, alors je me souviens pas de combien il était, il était très très très faible.

48:17

Sacha Pour les stérilets, c’est en dessous d’1 % d’échecs à l’année.

48:20

Adèle Ouais, c’est ça. Donc je sais plus de combien exactement c’était, mais en tout cas c’était faible, on en avait discuté. Mais ça n’est pas zéro. C’est pas un zéro absolu non plus.

48:28

Alexia Ouais, ouais, ça arrive.

48:31

Sacha Et l’avantage des stérilets et de tout dispositif qui est implanté une fois, enfin qui nécessite uniquement une intervention, c’est qu’il y a… très peu de différence entre la théorie et la pratique. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de mauvaise utilisation du stérilet. C’est-à-dire qu’une fois qu’il est mis, il est mis, et donc on ne risque pas de l’oublier, on ne risque pas de faire une mauvaise manipulation, alors sauf gros accidents. Et donc du coup, il n’y a pas ce gros écart, pour donner des derniers chiffres, pour la pilule, par exemple. L’efficacité théorique, si on la prend vraiment très bien, elle est en dessous d’1 % aussi. Mais dans la réalité, elle est à 8 % d’échecs à l’année.

49:12

Adèle Ouais dû parfois aux oublis périodiques ou ce genre de choses. Ou une prise trop espacée on l’a pris dans la journée mais un jour on l’a pris le matin et l’autre jour on l’a pris totalement le soir et donc forcément l’effet n’est pas constant quoi.

49:28

Sacha Et pour réduire les risques de grossesse, c’est aussi possible d’utiliser plusieurs manières de contraception. Par exemple le préservatif plus autre chose. Ou alors si on utilise ces méthodes qu’on considère expérimentales comme la remontée testiculaire, remontée testiculaire plus stérilet, par exemple, ça va drastiquement réduire les chances. Un point intéressant à savoir pour les préservatifs notamment c’est que ils sont remboursés… Certaines marques sont remboursées par la sécurité sociale en France. Si on a moins de 26 ans elles sont remboursables à 100 % sans ordonnance il suffit juste de rentrer dans une pharmacie et on peut ressortir avec des préservatifs de certaines marques. Et à plus de 26 ans avec une ordonnance on est remboursé partiellement. Donc voilà c’est… L’impact financier est aussi quelque chose qui joue sur le choix du contraceptif, parce qu’ils sont plus ou moins chers, plus ou moins remboursés…

50:25

Alexia Ok, l’épisode touche à sa fin. Merci de l’avoir écouté. On espère qu’il vous aura été utile, même si on a fait qu’effleurer les sujets. Selon nous, il y a trois choses à retenir au moins. Alors moi, ce que j’aimerais vous rappeler et vous encourager à faire, c’est d’aller vous faire dépister. C’est vraiment pas très compliqué. Donc allez-y, comme ça, vous saurez comment faire. Ça sera fait une première fois et puis retournez-y de temps en temps.

50:53

Sacha Et dans votre sexualité, limitez les prises de risques dans les proportions qu’il vous plait en pratiquant le safer sexe.

51:00

Adèle De mon côté, j’ai envie de vous rappeler, comme pour tous les sujets, j’ai envie de dire que l’important, c’est de bien communiquer avec votre ou vos partenaires. Et donc là, en l’occurrence, il s’agit des sujets de santé et de contraception. C’est des gros sujets. Donc parlez-en. On laisse des sources d’informations dans les notes. Pensez à les explorer à l’occasion. Maintenant, on vous laisse. À bientôt.

51:28

Alexia Merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout. S’il vous a plu, n’hésitez pas à en parler autour de vous. Ce podcast en est à ses débuts, et on est avides de vos retours, n’hésitez pas à nous envoyer un mail sur contact@atesamours.fr et on se fera un plaisir de vous répondre. Vous pouvez trouver le transcript et les sources de cet épisode sur notre site atesamours.fr. À bientôt pour le prochain épisode !