04. [Notion] Pourquoi la non-monogamie ?
Ep. 04

04. [Notion] Pourquoi la non-monogamie ?

Episode description

Pourquoi des gens sortent du modèle de la monogamie ?

Ce quatrième épisode fait partie d’une série appelée « Notions » dans laquelle nous présentons les relations non-monogames. Il vise à répondre à la question « Pourquoi ? », car c’est une question qu’on nous pose fréquemment.

Ce qui nous intéresse, c’est de mettre en avant en quoi la monogamie, qui est un modèle légitime, peut ne pas convenir à tout le monde et donc, pourquoi des personnes ont envie d’essayer d’autres formes de relation. Cela peut être :

  • une orientation relationnelle : on est non-monogame, un point c’est tout ;
  • un choix d’ordre philosophique ou idéologique : on remet en question certains principes de la monogamie qui semblent arbitraires ;
  • un aspect pragmatique : on est plus à l’aise dans une organisation quotidienne impliquant plusieurs relations ;
  • une envie d’explorer : on se donne le droit de vivre différentes relations et ce qu’elles nous apportent dans leur diversité.

Les raisons sont diverses et pas nécessairement cumulatives : certaines personnes non-monogames ne vont se reconnaitre que dans une seule de ces raisons, d’autres vont adhérer à toutes. C’est très personnel et propre à chacun·e.

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Adèle Bienvenue dans « À tes amours », le podcast qui propose une autre manière d’aborder les relations. Nous sommes Adèle,

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Alexia Alexia

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Sacha et Sacha,

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Adèle et nous allons vous parler notamment d’émotions, de communication, de polyamour et d’autres formes de non-monogamie. Ce podcast s’adresse à toute personne s’interrogeant sur les relations.

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Sacha Vous écoutez maintenant le quatrième épisode « Notions ». Les épisodes qu’on appelle « Notions » résument ce qu’on a considéré comme la base pour comprendre les relations non monogames. Aujourd’hui, on répond à la question « Pourquoi ? », une question qu’on nous a posée plusieurs fois et qui est un peu déstabilisante. Alors, on présente ici des raisons qui amènent les gens à sortir de la monogamie stricte.

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Adèle Cet épisode est très délicat, parce que comme on veut expliquer ce qui fait que des gens peuvent préférer les relations non-exclusives, on va aussi parler des points de la monogamie qui peuvent poser problème. Pour être très explicite : on ne veut pas dire que le polyamour, c’est mieux que la monogamie.

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Alexia N’importe quel modèle peut devenir mauvais. Des pratiques de polyamour peuvent être toxiques pour certaines personnes, et c’est aussi le cas des pratiques de monogamie. Par exemple, en monogamie, s’enfermer à deux dans son couple et négliger tous ses autres liens peut poser problème. Et en polyamour, on peut tomber dans un comportement individualiste et se déresponsabiliser de ce qui arrive à ses partenaires.

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Sacha Cet épisode ne parle pas des risques de dérive de chaque modèle. Ce qui nous intéresse, c’est en quoi la monogamie, qui est un modèle légitime, ne convient pas à tout le monde, et donc pourquoi des gens ont envie d’essayer d’autres formes de relations. Car oui, ces gens existent ! Dans un sondage de 2023 aux États-Unis, un tiers des sondé·e·s déclarent ne pas vivre dans une relation complètement monogame.

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Adèle Avant d’entrer dans le vif du sujet et expliquer pourquoi on voudrait sortir de la monogamie, on tient aussi à préciser que les réponses que l’on vous propose ici ne sont pas exhaustives. Ce sont quelques réponses qui nous paraissent importantes à évoquer. Elles ne sont pas non plus forcément cumulatives. Ainsi, certaines personnes non monogames ne vont se reconnaitre que dans une seule de ces raisons. D’autres vont adhérer à toutes. C’est très personnel et propre à chacune.

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Alexia Une des raisons principales qui peut pousser quelqu’un à la non-monogamie, c’est le fait de se sentir amoureux ou attiré par plusieurs personnes. C’est alors une réalité : ces émotions et désirs existent. Or, ils n’ont pas leur place dans le modèle monogame, qui met en avant le fait qu’il n’est possible d’être amoureuse que d’une seule personne. Selon ce modèle, aimer plusieurs personnes signifie que l’on n’est pas vraiment amoureux. Pourtant, il existe des gens qui se sentent vraiment amoureux de plusieurs personnes à la fois. Que peuvent faire ces gens alors ? Dans le modèle monogame, ils ont trois options. Option un, rester célibataire. Option deux, choisir une partenaire et nier tout sentiment pour une tierce personne. Option trois, choisir un partenaire et le trahir en développant d’autres relations secrètement. La quatrième option est donc de se définir non monogame et ainsi de sortir de ces impératifs de conduite dus au modèle monogame, dans lequel ces personnes ne se reconnaissent pas.

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Sacha De la même façon qu’on peut considérer qu’une orientation sexuelle n’est pas un choix, mais une réalité avec laquelle on doit vivre, on peut aussi considérer que pour certaines personnes, le polyamour est une orientation relationnelle, un état de fait non discutable. On peut traduire cette première raison comme « je suis non monogame parce que c’est comme ça ».

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Adèle Pour que cela soit un peu plus parlant, prenons un exemple. Alex est une personne qui ressent des élans romantiques et de l’attraction physique pour plusieurs personnes. Mais elle est en couple monogame avec Camille. Elle se sent anormale de ressentir des nouveaux sentiments pour d’autres personnes. Elle est pourtant toujours amoureuse de Camille. Alors ça la questionne profondément. Elle se demande si quelque chose ne va pas chez elle. Ou si elle devrait quitter Camille parce qu’elle est intéressée par quelqu’un d’autre. Ça doit vouloir dire qu’elle ne l’aime plus vraiment. C’est d’ailleurs ce que son entourage lui dit. Alors elle se met en couple avec quelqu’un d’autre, mais cela ne résout rien. Alex continue d’avoir des sentiments forts et du désir pour Camille. Dans cette situation, il y a un gros décalage pour Alex entre son ressenti et ce que la société lui dit qu’elle est censée ressentir si elle est vraiment amoureuse. Ce décalage, au mieux, ça la rend confuse, au pire, ça la fait beaucoup souffrir. Et ça fait aussi souffrir les personnes qu’elle aime.

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Alexia Cet exemple est vécu par de nombreuses personnes dont l’identité est la non-monogamie, mais qui ne connaissent pas l’existence de ce modèle. Pour ces personnes, ressentir de l’attirance ou des sentiments pour plusieurs personnes en même temps est très déstabilisant. Elles peuvent se sentir anormales et essayer durant de nombreuses années de se conformer au modèle de relation monogame. En quelque sorte, elles se forcent à rentrer dans un moule qui ne leur convient pas.

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Sacha Pourtant, être attiré·e par d’autres personnes que son ou sa partenaire est quelque chose qui arrive à beaucoup de monde. Sans cela, il y aurait probablement moins d’adultère ou de tromperie. Et ça peut arriver à des personnes qui se sentent bien dans le modèle monogame et dans leur couple. Ça ne veut pas forcément dire que le couple va mal ou qu’on est moins amoureux qu’avant. On pense que c’est plutôt sain de savoir que ça peut arriver, et même d’en discuter avec son partenaire monogame, plutôt que de faire semblant que ça n’existe pas. Savoir que ça peut arriver et en parler, ça n’enlève rien à la capacité de choisir ce qu’on fait alors de ces sentiments naissants. Pour le dire autrement : on ne choisit pas ce qu’on ressent, mais on choisit évidemment ce qu’on fait avec ces ressentis.

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Adèle Donc voilà. On peut définir la monogamie comme une orientation où la personne vit peu d’attractions hors de son couple ou arrive assez bien à désamorcer ses attirances pour les autres personnes que sa partenaire. Mais pour d’autres personnes, qui expérimentent des sentiments ou une attirance forte pour plusieurs personnes, ces émotions sont difficiles à refouler. Pourquoi est-ce qu’elles devraient mentir ? Pourquoi est-ce qu’elle devrait prétendre n’avoir de sentiments que pour une seule personne alors que ce n’est pas le cas ? Voire se mentir à elles-mêmes ? Pour ces personnes, la non-monogamie est une autre manière plus naturelle, plus authentique, plus libératrice de vivre les relations. Pour quelqu’un amoureux de plusieurs personnes, apprendre l’existence du concept et de la communauté polyamoureuse, ça peut être un immense soulagement. Plutôt que de se sentir coupable et de considérer son vécu comme anormal, le polyamour lui permet de considérer ses sentiments comme une part de son identité. Il est non monogame et c’est tout !

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Alexia Il y a une autre grande raison qui peut pousser les gens vers la non-monogamie. C’est une raison de type philosophique, où on remet en question l’ordre établi. En effet, le modèle monogame est dominant dans nos cultures actuelles et pousse à mettre le couple en priorité absolue. La monogamie peut alors être perçue comme limitante, voire oppressive pour certaines personnes. Cherchons à comprendre pourquoi.

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Adèle Le couple monogame peut être vu comme un individualisme à deux. C’est une relation qui devient vite prioritaire sur toutes les autres. En général, la majeure partie de ses ressources doit être utilisée avec son ou sa partenaire. Il est alors mal vu d’apporter trop d’attention ou d’aide à une autre personne. On peut souhaiter remettre en question cette suprématie du couple monogame et ne pas mettre un amour unique au centre de sa vie. Et donc choisir de revaloriser les autres liens tels que les ami·e·s, les voisines, la famille. À ce moment, on peut essayer des modèles de relations alternatifs. Il est possible de relationner de plein de façons différentes ! On peut avoir plusieurs amoureux ou au contraire n’avoir aucune amoureuse et décider de s’entourer exclusivement d’ami·e·s. Ou encore avoir un seul amour mais dire qu’il n’est pas plus important que ses ami·e·s.

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Sacha Pour d’autres personnes, le modèle monogame est associé à une idée de possession mutuelle. Des phrases comme « je suis à toi » ou « tu es à moi » sont considérées comme romantiques. Mais ces notions de propriété s’accompagneraient de droits implicites de contrôle sur l’autre. Contrôler ses agissements, par exemple en l’empêchant d’interagir avec ses ex. Contrôler son apparence, comme en l’empêchant de s’habiller de manière trop sexy. Contrôler son corps, comme en l’empêchant que sa bouche entre en contact d’une autre. Certaines personnes, soit par peur de tomber dans une forme de contrôle de quelqu’un d’autre, soit à l’inverse parce qu’elles détestent l’idée d’être bridées, veulent alors revendiquer leur autonomie et une rupture avec le modèle monogame.

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Alexia On a souligné dans l’épisode 2 que la monogamie repose aussi sur plusieurs exclusivités. Or, pour certaines personnes, le principe même d’exclusivité pose problème. Ces exclusivités peuvent paraitre limitantes, voire irrationnelles, pour différentes raisons. À titre d’exemple, des personnes peuvent s’interroger sur la logique de considérer une différence très marquée entre faire un bisou sur la joue et faire un bisou sur la bouche. Pourquoi dans un cas, ça ne pose pas de problème de le faire avec un inconnu, et dans l’autre, c’est un motif de rupture avec son partenaire ? Et l’interrogation peut aller plus loin : pourquoi est-ce que si ma partenaire s’absente deux heures avec un ami, la nature de leurs activités devrait m’impacter ? Que leur temps soit passé à faire du tennis ou du sexe protégé, en pratique, peut-être que ça ne change rien pour moi. Ici, on a évoqué des questionnements sur l’exclusivité sexuelle, car c’est celle sur laquelle il y a le plus de pression dans nos sociétés. Mais les autres exclusivités (sentimentales, sociales et structurelles) peuvent aussi être questionnées. Idéologiquement, une personne peut donc choisir la non-monogamie dans le but de limiter ces exclusivités.

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Sacha D’autres personnes peuvent vouloir s’éloigner de la monogamie dans le but de ne pas dépendre que d’une seule personne. Le modèle monogame véhicule souvent l’idée qu’une seule personne peut et doit répondre à tous mes besoins et réciproquement. Cette obligation porte deux choses. D’une part, la dépendance à son ou sa partenaire et d’autre part, la responsabilité de combler tous ses besoins et envies. Certaines personnes n’ont pas envie de vivre dans cette dépendance mutuelle et préfèrent développer des relations de vie et d’entraide avec plusieurs personnes.

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Adèle Avec Alexia, on aime bien visualiser cela sous la forme d’une toile de relation. Si un fil se casse, les autres continuent d’exister et un grand nombre de nos besoins continuent d’être satisfaits. De la même manière, les personnes qui nous entourent ne dépendent pas que de nous, si on ne peut pas répondre à un de leurs besoins, elles peuvent alors se tourner vers quelqu’un d’autre.

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Alexia On est donc en train de dire que le modèle monogame peut amener à une dépendance mutuelle. Mais il y a un autre aspect qui peut poser problème, c’est que notre société valorise une forme de sacrifice. La souffrance due à une relation apparait comme une preuve d’amour, comme si le sacrifice confirmait la force de la relation. Alors attention, bien sûr qu’on est amené à faire des compromis dans toutes les relations humaines, on doit composer avec les envies et besoins de chacun et faire de son mieux pour ne léser personne. Mais certains veulent s’éloigner de cette notion de sacrifice de principe qui leur semble accompagner le modèle monogame traditionnel. L’idée derrière, c’est que je n’ai pas envie que mon partenaire souffre au nom de son amour pour moi. Alors inversement, j’imagine qu’il ne veut pas que je souffre au nom de mon amour pour lui.

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Sacha Toutes ces réflexions idéologiques peuvent pousser des gens à remettre en question la monogamie comme modèle de relation et sa promesse de l’unique homme ou femme de sa vie.

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Adèle Hormis la problématique de dépendance mutuelle, il peut y avoir d’autres problèmes liés aux aspects de fusion du couple monogame. En effet, les besoins, envies et contraintes de deux individus sont forcément différents. On identifie donc une troisième catégorie de raisons qui nous semble relever d’une sorte de pragmatisme. La notion principale ici, c’est qu’il est très improbable d’être parfaitement compatible avec une seule personne.

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Alexia Concrètement, voici une situation courante. Deux personnes sont en couple, elles sont monogames par défaut, leur relation se passe globalement bien. Mais il y a un point d’incompatibilité, quelque chose qui fait que leur relation ne peut pas fonctionner indéfiniment. Plutôt que de mettre fin à cette relation, le couple peut décider de chercher des solutions avec la non-monogamie.

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Sacha Une motivation courante à pratiquer la non-monogamie est d’ordre sexuel. Puisque le système monogame n’autorise d’avoir qu’un ou une unique partenaire sexuel·le, il faudrait tomber sur la personne qui nous convient parfaitement sur ce plan. Il faudrait que les libidos de chacun soient au même niveau, qu’elles évoluent au même rythme avec le temps, avec les mêmes désirs de pratique, de fréquence, d’intensité… Dans la réalité, comme on a affaire à deux individus différents, ça a peu de chances d’arriver. Ce qui se passe le plus souvent, c’est qu’une personne a davantage de libido que l’autre. Et alors, au sein du couple, il peut y avoir une souffrance de manque de sexualité d’un côté, et de l’autre, quelqu’un qui consent à faire du sexe sans en avoir vraiment envie. Cette situation peut amener le couple dans des zones très dangereuses, avec tous les problèmes qu’apporte le concept de devoir conjugal. En cas d’incompatibilité, même partielle sur le plan sexuel, certains couples se disent donc qu’ouvrir l’exclusivité sexuelle de leur couple est une solution pertinente. Ne plus considérer que la sexualité est uniquement une affaire de couple, ça permet aussi aux personnes asexuelles, c’est-à-dire les personnes qui n’ont pas, ou très peu, de désir sexuel, d’être en couple sans avoir peur d’être quittées parce qu’elles n’ont pas ou peu d’envie de sexualité. Et, au-delà des différences de libido, ça permet aussi de ne pas se mettre la pression d’assouvir d’éventuels fantasmes de son ou sa partenaire, puisque il ou elle peut aller les explorer ailleurs.

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Adèle De manière analogue, ce raisonnement autour de la sexualité peut être appliqué à de nombreux autres sujets. Des différences de besoins relationnels peuvent pousser à sortir de la monogamie. Ou des envies d’activités différentes. Par exemple, si une partenaire adore les diners romantiques aux chandelles, mais que cette envie n’est pas partagée dans son couple, elle peut se trouver d’autres partenaires romantiques avec qui partager cette activité.

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Alexia Il y a aussi des contraintes physiques : des horaires de travail en décalé par exemple, ou des relations à distance. Ces contraintes font qu’on a du temps sans notre partenaire. Les solitaires peuvent y voir une opportunité de rester non accompagné·e·s, d’autres vont aimer remplir ce temps de relations amicales, mais une troisième catégorie de personnes peut avoir envie de se consacrer à d’autres relations romantiques… Et pourquoi pas ?

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Sacha Et enfin, une dernière raison pragmatique de rechercher la non-monogamie, c’est si on cherche à être dans une relation peu engageante. Dans la monogamie, comme on fait tout reposer sur une personne, ne pas vouloir s’engager, c’est potentiellement frustrer son ou sa partenaire qui pourrait en vouloir plus, construire des choses avec quelqu’un. Dans une relation non monogame, si on est clair dès le début qu’on ne souhaite pas s’engager, on peut laisser à l’autre la liberté de choisir si la relation l’intéresse dans ces conditions. En sachant que ça ne lui enlève pas l’opportunité de construire des choses et lier des engagements avec d’autres personnes.

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Adèle Enfin, une dernière catégorie de raisons, c’est se laisser la liberté et l’opportunité d’explorer. On peut vouloir se laisser tomber amoureuse, parce que vivre un début de relation, c’est très beau. On peut aimer avoir des papillons dans le ventre, se sentir nerveux, avoir un élan vers une nouvelle personne qui nous enthousiasme. Cette expérience de début de relation, de tomber amoureuse, on lui donne un nom dans le milieu polyamoureux. On parle d’énergie de nouvelle relation, abrégée en ENR, parfois aussi NRE. Et cette énergie procure énormément de bonheur et peut être un vrai moteur. On a envie de plein de choses et on a plein d’inspiration. L’ENR c’est aussi souvent quelque chose qui se passe physiquement dans son corps, un genre d’ébullition dans le cerveau, où plein d’hormones sont alors produites et font vivre la vie de manière plus intense. Ça peut avoir des effets négatifs, comme la sensation de manque, ou un risque de délaisser les autres, mais ça reste une sensation géniale. Et on peut trouver ça dommage de se dire qu’on ne pourra pas vivre ça à nouveau tant que notre relation actuelle perdure. Et à priori, on a envie qu’elle perdure !

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Sacha La non-monogamie permet aussi d’explorer sa sexualité. Par exemple, si quelqu’un a toujours été attiré par un certain type de pratique sexuelle, sans que ça ne suscite l’intérêt dans son couple, ça devient possible de le faire avec quelqu’un d’autre. Et pour les personnes bisexuelles, la non-monogamie permet d’explorer la sexualité avec des personnes de différents genres. Plus largement, les corps et les sensualités sont tous différents, indépendamment du genre, et des personnes s’épanouissent dans le fait d’explorer cette diversité sexuelle. Interagir avec de nouvelles personnes peut apporter de la nouveauté dans la sexualité et faire découvrir des intérêts.

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Alexia Et puis allez, sortons les grandes phrases ! La non-monogamie permet l’exploration de soi-même. Même sans parler de sexualité, on ne se comporte pas de la même façon auprès de différentes personnes. Le fait d’avoir des rapports privilégiés, intimes et réguliers avec plusieurs partenaires peut révéler différentes facettes de nous, des façons d’être au monde qu’on n’aurait pas forcément imaginées. On peut être très posé et câlin avec une relation, mais dynamique et sportif avec une autre. On peut envoyer des gifs de chatons super niais à une personne et réserver des poèmes subtils pour quelqu’un d’autre. Chaque nouvelle relation est une occasion de faire les choses différemment, tout en permettant de garder sa façon d’être spécifique aux autres relations. Au final, on en apprend beaucoup sur soi.

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Adèle Et voilà ! On vous a présenté des raisons qui peuvent amener des gens aux relations non monogames. On les a classées un peu artificiellement en quatre catégories. On a parlé du simple fait de se sentir amoureuse de plusieurs personnes, mais aussi de raisons morales ou philosophiques, des aspects pragmatiques et de l’envie d’explorer.

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Alexia Une seule raison peut suffire pour avoir envie d’être non monogame, mais on imagine qu’il y en a souvent plusieurs qui s’additionnent. Et la liste qu’on a présentée est surement loin d’être complète. Cette liste, on l’a écrite avec nos raisons, mais aussi en s’appuyant sur une étude de 2021 qui a utilisé le témoignage de 540 personnes en non monogamie. On vous met bien sûr la référence de l’étude dans la description de l’épisode.

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Sacha Et pour conclure, on peut se poser la question de pourquoi certaines personnes choisissent des relations monogames. Un peu par provocation, mais aussi parce qu’on se demande parfois si c’est par défaut ou si elles se sont bel et bien posées la question. Et vous ? Avez-vous discuté avec votre partenaire de quel format de relation vous conviendrait le mieux ?

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Alexia Merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout. S’il vous a plu, n’hésitez pas à en parler autour de vous. Ce podcast en est à ses débuts, et on est avides de vos retours, n’hésitez pas à nous envoyer un mail sur contact@atesamours.fr et on se fera un plaisir de vous répondre. Vous pouvez trouver le transcript et les sources de cet épisode sur notre site atesamours.fr. À bientôt pour le prochain épisode !