03. [Notion] Exemples de relations non monogames
Ep. 03

03. [Notion] Exemples de relations non monogames

Episode description

Exemples de relations non-monogames

Ce troisième épisode fait partie d’une série appelée “Notions” dans laquelle nous présentons les relations non-monogames.

Et des types de relations non-monogames, il en existe de toutes sortes : couple libre, trouple, polyamour, anarchie relationnelle, …

Comme il peut être difficile de s’y retrouver, on vous propose un petit catalogue d’exemples des modèles de relations non-monogames. Celui-ci n’est pas exhaustif, car en soi, tout est possible. Mais ces étiquettes peuvent être des bons points de départ pour vous documenter.

Enfin, pour vous permettre de construire le modèle qui vous convient, on vous donne quelques modalités pratiques souvent discutées par les partenaires, pour affiner le cadre de votre relation au sein de ces grandes étiquettes.

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Adèle Bienvenue dans « À tes amours », le podcast qui propose une autre manière d’aborder les relations. Nous sommes Adèle,

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Alexia Alexia

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Sacha et Sacha,

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Adèle et nous allons vous parler notamment d’émotions, de communication, de polyamour et d’autres formes de non-monogamie. Ce podcast s’adresse à toute personne s’interrogeant sur les relations. Et nous voici au troisième épisode de la série Notions. Les épisodes qu’on appelle Notions ont pour objectif de donner un aperçu bref mais complet des notions de base concernant les relations non-monogames. Dans cet épisode, on vous fait connaitre différents modèles de relations. Mais attention, ce n’est pas une liste exhaustive. Voyez plutôt ça comme des exemples. On propose beaucoup de termes pour nommer les exemples de relations qu’on décrit et ça fait un peu catalogue, mais c’est pour que vous ayez un aperçu de la diversité des relations possibles. On ne vous conseille pas d’essayer de retenir tous ces termes, ce serait compliqué et ça n’apporterait pas grand-chose. Mais si certains modèles vous parlent, vous pourrez aller vous documenter ! Et surtout, trouver ce qui conviendra dans vos relations.

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Alexia Commençons par le couple libre. Si vous avez écouté l’épisode précédent, vous savez déjà que c’est un couple qui accepte de vivre de la sexualité en dehors du couple, mais sans permettre pour autant le développement de sentiments amoureux. C’est donc un couple qui est exclusif émotionnellement, mais pas sexuellement. Nous, on utilise l’expression couple libre, mais on peut aussi dire couple ouvert ou relation ouverte.

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Sacha Maintenant, un modèle qui est parfois assez médiatisé et/ou fantasmé, c’est ce qu’on appelle le trouple ou la triade. C’est une relation intime et romantique entre trois personnes. Dans l’imaginaire collectif, le trouple est vraiment vu comme un couple à trois, c’est-à-dire qu’on imagine que les personnes font tout ensemble et ne développent pas d’autres relations en dehors de la triade. En réalité, le trouple peut effectivement décider d’être exclusif, mais potentiellement il sera ouvert à ce que chacun puisse aussi développer une ou plusieurs relations en dehors de la triade. Le fait que trois personnes se plaisent et maintiennent toutes les trois des relations entre elles et toutes ensemble est en réalité plutôt rare. Il existe aussi des quads, c’est la même chose à quatre personnes, mais c’est encore plus rare. La situation la plus fréquente, c’est qu’il n’existe que des relations 2 à 2, qu’on appelle diades, qui peuvent se recouper. On parle de relations en V lorsqu’une personne, que l’on appelle le pivot, a des relations indépendantes avec deux autres personnes. La forme de la lettre V schématise les liens de ces trois personnes, c’est-à-dire deux personnes aux extrémités qui relationnent indépendamment avec la même personne pivot.

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Adèle On a commencé à en parler dans le premier épisode. Le terme « polyamoureux » est appliqué à des modèles qui permettent le fait de ressentir des sentiments amoureux pour plusieurs personnes. Généralement, il est aussi accepté d’avoir des relations sexuelles avec différentes personnes. On utilise le raccourci « poly » ou « polya » pour parler des personnes polyamoureuses ou du polyamour. Pour faire un petit point vocabulaire, pour les personnes en relation monogame, on utilise aussi les termes monoamoureuse ou mono. Pour revenir au polyamour, on rappelle qu’il y a un nom pour désigner l’amoureux de son amoureux : on parle de métamour, ou plus simplement méta. Et le petit réseau formé par des personnes en relation peut s’appeler polycule ou constellation. Le polyamour peut prendre des formes très variées, et on vous en parlera largement dans la suite du podcast. Mais une distinction souvent rencontrée repose sur la question suivante. Est-ce qu’on décide d’éviter ou de rencontrer ses métas ? Si on veut éviter ses métas, on va dire qu’on est en polyamour parallèle, c’est-à-dire qu’on est en relation avec plusieurs personnes, mais on s’arrange pour que ces différentes personnes ne se croisent pas ou peu. Mais potentiellement, on est à l’aise avec l’idée de voir nos métas. On est contente de pouvoir leur parler de temps en temps, d’être à une même soirée ou de faire un jeu de société. Dans ce scénario, par exemple, on peut les croiser dans la cuisine et en profiter pour discuter en prenant une boisson chaude. Dans la communauté polyamoureuse anglophone, on parle du terme kitchen table polyamory. Ce qui veut dire littéralement polyamour table de cuisine. En français, on utilise parfois l’expression polyamour convivial ou polyamour inclusif.

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Alexia Certains polyamoureux appliquent une hiérarchie assumée dans leurs relations. Qu’est-ce que ça signifie concrètement ? Imaginons deux personnes, Nadia et Justine. Elles sont en couple, mais peuvent se sentir amoureuses ou attirées par d’autres personnes. Cependant, elles veulent que leur lien à elles deux, reste prioritaire sur les autres relations qu’elles pourraient développer. Alors, elles sont en polyamour hiérarchique, c’est-à-dire que, malgré leur liberté d’avoir d’autres relations, elles veulent placer leur couple en priorité. Ce modèle peut être sécurisant pour le couple prioritaire, parce qu’il garde des liens avec le modèle monogame, à savoir l’idée qu’il y a au moins une personne pour qui on est strictement la personne la plus importante. Mais ce modèle peut sembler assez délicat pour les autres personnes qui développent une relation avec Nadia, par exemple, parce qu’elles seront toujours secondaires par rapport à Justine. Notez bien que quelque chose de primordial, c’est que tout le monde soit au clair sur la hiérarchie appliquée. Si les autres amoureux de Justine ne savent pas que Justine placera toujours Nadia en priorité, alors ils ne peuvent pas décider de s’ils acceptent ou pas la relation telle quelle. Ils sont trompés sur la réalité des choses, et là ce n’est pas éthique.

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Sacha À l’inverse, certaines personnes polyamoureuses décident de ne pas mettre de priorité entre leurs différentes relations. Elles peuvent être en couple avec plusieurs personnes, mais ne considèrent pas qu’une de ces relations doit prendre le dessus sur les autres. Ce n’est pas parce qu’une relation est plus ancienne qu’une autre qu’elle doit obligatoirement avoir plus d’importance. Ce type de relation peut nécessiter plus de communication, car on sort du modèle habituel où il y a une unique personne référente dans notre vie. Avec qui est-ce que je passe le réveillon ? J’ai deux places pour aller à un concert, qui est-ce que j’invite ? On appelle ça le polyamour non-hiérarchique, ou le polyamour égalitaire. À noter que ce n’est pas parce que le terme égalité se trouve là qu’il faut traiter tout le monde exactement pareil. L’idée derrière le polyamour égalitaire, ce n’est pas qu’il faut accorder exactement les mêmes choses à ses différentes relations. Ce n’est pas parce que je viens de passer un weekend romantique à deux avec quelqu’un, qu’il faut absolument que je passe le même genre de weekend à deux avec mon autre partenaire. Chaque relation est différente et chaque personne a ses propres envies et besoins. Le concept du polyamour égalitaire, c’est de ne pas mettre par principe les envies d’une partenaire en priorité devant celles d’un autre, sous prétexte par exemple que cette partenaire était là en premier. On peut être en polyamour égalitaire et passer bien plus de temps avec un partenaire qu’avec une autre. On peut avoir de la sexualité avec une partenaire mais pas avec un autre. On peut même cohabiter avec un, une ou plusieurs partenaires et pas avec d’autres. La cohabitation pouvant être une composante importante, il existe un terme pour désigner ce type de partenaire. On parle de partenaire de nidification, de l’anglais nesting partner. Bien qu’avoir un ou une partenaire de nidification implique un engagement important, cela ne veut pas dire que d’autres partenaires seront moins prioritaires sur tout aspect de la vie. Généralement, le polyamour égalitaire fait tout de même une différence claire entre les partenaires amoureux et les amitiés, avec une priorité mise sur les relations amoureuses. Lorsque ces différences se gomment, on se dirige alors vers l’anarchie relationnelle.

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Alexia L’anarchie relationnelle, qu’on appelle aussi « anarel » pour faire plus court, c’est un modèle de relation qui ne met pas de hiérarchie de principe. L’idée c’est de considérer qu’il n’y a pas une personne qui aura la stricte priorité sur les autres. Et pour faire ça, les personnes en anarchie relationnelle ont carrément tendance à arrêter de labelliser leurs relations avec des étiquettes. Par exemple, pour les mono-amoureux, il y a un peu deux étiquettes, deux grosses cases qui sont « amoureuse » et « amie ». Autre exemple, dans une relation polyamoureuse hiérarchique, il y aura une relation dite « primaire » qui est prioritaire, des relations romantiques secondaires moins importantes, et ensuite les amitiés, potentiellement moins importantes. Eh bien pour les anarchistes relationnels, on arrête tout ça : on ne se pose plus la question de si la personne en face est une amoureuse ou une amie ou autre chose. On ne va pas se reposer sur un cadre établi par une étiquette. À la place, on va se poser la question de ce dont on a besoin, ce dont on a envie et ce qu’on veut apporter à l’autre. Et on va en parler explicitement avec la personne concernée. Dès que vous sortez de la monogamie, vous aurez besoin de l’expliquer aux personnes avec qui vous allez relationner, mais si vous êtes en anarchie relationnelle, je vous conseille vraiment de redoubler d’efforts là-dessus, parce que c’est un modèle qui peut être très déconcertant et vos agissements peuvent être mal compris.

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Sacha Il existe un modèle qui s’appelle le solopoly. Il convient à des personnes qui ont envie d’être en relation avec d’autres personnes, mais sans que ces relations ne prennent trop de place. Elles peuvent dire quelque chose comme « je veux que ma relation principale soit avec moi-même et pouvoir me placer en priorité sans que ça ne blesse mes amours ». Évidemment ça ne veut pas dire qu’elle se moque de ce que vivent les autres et qu’elle ne fera pas d’efforts. Mais elle a besoin que les personnes avec qui elle est en relation ne fassent pas peser trop d’attentes sur ses agissements. Dans la pratique, les solopolys ne partagent généralement pas leur logement ni leurs finances avec leurs partenaires.

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Adèle Et voilà, on vous a présenté succinctement les exemples les plus répandus de relations non-monogames. Mais dans la pratique, il en existe encore bien d’autres. Par ailleurs, deux relations dans le même modèle peuvent être très différentes dans la pratique, en fonction des modalités choisies par les partenaires impliqué·e·s. Pour vous aider à naviguer parmi toutes ces formes de relations, on vous propose de voir une relation non-monogame comme un cumul de dimensions. Il y a le degré de non-exclusivité souhaité sur les quatre composantes qu’on a évoquées dans l’épisode précédent. Pour rappel : sexuelle, émotionnelle, sociale et structurelle. Mais il y a aussi d’autres axes. Par exemple, le niveau de communication souhaité. Un modèle de relation propose un ensemble de règles dans les grandes lignes, mais vous devrez quand même parler d’un certain nombre de détails à éclaircir. On va donc compléter ce catalogue des exemples de relations non monogames par quelques axes complémentaires régulièrement utilisés pour cadrer les relations non-monogames. Vous verrez que selon le placement d’un curseur d’un côté ou de l’autre de son axe, le type de relation change.

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Alexia Quel que soit votre modèle de relation à composante non-monogame, se pose la question d’à quel point vous communiquez avec une de vos relations à propos de ce qu’il se passe avec vos autres relations. Certaines personnes ne veulent rien savoir, même parfois ne pas savoir s’il existe ou non d’autres partenaires. Le fait que ces partenaires puissent exister doit avoir été discuté au préalable, sinon c’est de la tromperie. Mais une fois que ça a été décidé et que vous vérifiez régulièrement que ça convienne à tout le monde, le niveau d’information communiquée est libre. Donc ça peut être se mettre d’accord pour ne rien dire. Certains couples qui démarrent préfèrent cette solution pour se protéger de la jalousie par exemple, bien que ce ne soit pas vraiment une méthode que nous recommandons. D’autres, au contraire, veulent en savoir plus. Pour un plus grand sentiment de contrôle, ou par curiosité, ou pour partager la joie de son ou sa partenaire, ou encore parce que ça peut créer de l’excitation. À noter que ce n’est pas parce que vous vous racontez tout qu’il ne faut pas respecter l’intimité de tout le monde. Si une partenaire vous confie quelque chose, vous n’avez pas automatiquement le droit d’en parler à vos autres partenaires, peu importe s’il existe une hiérarchie entre ces partenaires.

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Adèle Un petit point sur les nombres de relations. Souvent, les gens extérieurs à la non-monogamie font un peu une fixation là-dessus. Le nombre de relations qu’une personne a devient une information très importante, et les gens s’étonnent qu’il puisse être possible d’en avoir autant. Alors, combien en moyenne les gens ont de relations ? Cette question n’a pas vraiment de sens. Certaines personnes se définissent polyamoureuses alors qu’elles n’ont pour le moment pas de partenaire. Mais surtout, lorsqu’on s’éloigne de la structure classique du couple, les frontières entre sexe, romance et amitié peuvent devenir floues, et il est alors impossible de donner un nombre. On peut quand même noter que certaines ressources sont limitées, notamment le temps qu’on va passer avec chaque relation. Avoir une relation avec quelqu’un, ça ne veut pas forcément dire qu’on va passer beaucoup de temps avec cette personne. Mais parfois, oui, et donc, on peut parfois vouloir arrêter de nouer de nouvelles relations qui demanderaient du temps et de l’énergie pour préserver les autres. Lorsqu’une personne n’a plus le temps ou l’énergie pour nouer de nouvelles relations, on dit qu’elle est polysaturée.

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Sacha Si vous avez des relations intimes avec d’autres personnes en dehors de votre couple existant, se posent un certain nombre de questions logistiques. Qui peut avoir une relation intime avec vous ? Des inconnus ? Des ami·e·s proches ? Uniquement des gens appartenant à un groupe précis déterminé à l’avance ? Est-ce que vous vous autorisez de revoir quelqu’un après avoir déjà partagé une première expérience intime ? Quelles sont les pratiques que vous vous autorisez ? Où est-ce que vous pouvez voir ces partenaires ? Certaines personnes peuvent inviter leurs autres partenaires dans leur logement où elles habitent en couple, voire même dans le lit conjugal, et pour d’autres ce serait impensable. Quand est-ce que ça se passe ? Certains couples ne vont accepter des expériences extra-conjugales que si l’un d’entre eux est déjà occupé ou est en déplacement par exemple. D’autres, au contraire, n’auront d’expériences intimes avec d’autres personnes que si les deux personnes du couple sont présentes. Ces questions logistiques peuvent être tranchées très précisément avec beaucoup de règles et de protocoles, ou au contraire être très souples avec peu de règles prédéfinies.

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Adèle La temporalité de la relation est un autre axe à discuter et peut se décliner en deux questions. Est-ce que la relation est ponctuelle ou régulière ? Ou est-ce que la relation est fréquente ou espacée dans le temps ? Bien qu’il ne soit pas nécessaire d’acter ces deux aspects de fréquence et de régularité pour chaque relation, c’est souvent le cas pour cadrer les relations non-monogames. Par exemple, on peut décider de voir sa relation régulièrement, une fois par semaine ou une fois par mois. D’autres décident de se voir lorsqu’une opportunité se présente, comme à un festival ou pour des occasions spécifiques. D’ailleurs, certaines relations sont spécifiquement construites autour d’une temporalité ponctuelle voire intermittente : il s’agit des relations comètes. Dans ce type de relations, les partenaires se voient à de rares occasions et sont heureuses de partager quelque chose d’assez intense le temps d’une soirée, d’un weekend ou de vacances. Le lien se fait ensuite plus distant, et peut-être qu’il sera à nouveau intense lors d’une prochaine rencontre, par exemple un an plus tard. La distance dans le lien ne signifie pas forcément un éloignement géographique entre les partenaires, mais traduit plutôt une absence de contact régulier. Bien que ça ne consiste pas vraiment en un modèle en soi, il est fréquent pour les personnes non-monogames de vivre des relations comètes, car c’est un type de relation qui peut se combiner avec la plupart des modèles évoqués avant. Certaines personnes estiment qu’il y a moins d’attentes dans les relations où la temporalité est moins soutenue, c’est-à-dire quand la relation est plus irrégulière ou ponctuelle. En effet, les personnes impliquées savent dès le début qu’elles ont leur vie à côté. Il y a donc moins d’attente d’engagement ou de rythme défini pour la relation. Ce mode de relation sort donc complètement, par définition, de l’escalator relationnel qu’on a évoqué dans l’épisode précédent.

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Alexia Un autre sujet sur la relation, c’est à quel point on veut qu’elle soit symétrique, c’est-à-dire que les deux partenaires aient des situations similaires. Pour prendre un cas très clair et un peu extrême, est-ce que quelqu’un de polyamoureux peut avoir une relation avec une personne monoamoureuse ? Alors la réponse est oui, et là ça porte un super nom puisqu’il s’agit d’une relation monopoly. Alors c’est un « oui » à prendre avec des pincettes : il faut que la relation convienne authentiquement aux deux personnes, il faut faire attention aux enjeux de pouvoir et aux privilèges. Mais la symétrie absolue est impossible et essayer de s’en approcher n’est pas toujours pertinent. Nous sommes toutes et tous différents en termes de besoin et d’envie. La relation asymétrique peut exister pour des questions d’envie, par exemple une personne a envie d’avoir plusieurs amoureux et l’autre personne a envie de n’en avoir qu’un et de passer le reste de son temps à écrire un livre. Mais ça peut aussi être une question de contraintes, par exemple, imaginons que je découvre à peine le polyamour, que je souffre beaucoup d’insécurités, et que ma partenaire est très bien dans sa vie. Éventuellement ça peut aboutir à une situation où moi j’aurais le droit de développer d’autres relations, et elle non. Alors à priori, ce type d’asymétrie ne peut être que transitoire, mais voilà, ça peut arriver. Comme toujours, les maitres mots sont rester honnête avec soi et avec les autres et trouver comment satisfaire tout le monde au mieux en utilisant le pouvoir magique de la discussion !

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Sacha Voilà, c’était un aperçu de comment les gens peuvent vivre différents types de relations non-monogames Les nombreuses étiquettes et les termes qu’on a utilisés peuvent vous aider si vous voulez faire plus de recherches de votre côté, mais ne prenez pas ça comme un cadre strict à respecter. Chaque étiquette donne une idée vague, un point de départ de comment la relation va être vécue. Et ensuite, les partenaires créent sur mesure la relation qui leur convient le mieux. Le résumé de cet épisode, ça pourrait être que tout est possible si ça convient à tout le monde ! Mais pour être plus précis : chaque relation va définir quel type d’exclusivité lui convient et éventuellement détailler des modalités. Les modalités généralement discutées sont : si la relation est prioritaire par rapport à d’autres personnes, quel niveau de communication est souhaité vis-à-vis d’autres relations, à quelle fréquence on compte se voir. Et au sein d’un polycule, c’est-à-dire au sein du réseau des partenaires de quelqu’un, on peut décider de rester très distant et ne pas se connaitre, ou d’être plus proche et que les différentes personnes soient amies, ou plus encore.

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Alexia Merci d’avoir écouté cet épisode jusqu’au bout. S’il vous a plu, n’hésitez pas à en parler autour de vous. Ce podcast en est à ses débuts, et on est avides de vos retours, n’hésitez pas à nous envoyer un mail sur contact@atesamours.fr et on se fera un plaisir de vous répondre. Vous pouvez trouver le transcript et les sources de cet épisode sur notre site atesamours.fr. À bientôt pour le prochain épisode !